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Date de création : 11.03.2019
Dernière mise à jour : 23.08.2025
68 articles


Prunier au jardin

Publié le 03/04/2022 à 09:32 par jardin-potager3 Tags : jardin potager article articles blog blogs blogging centre centerblog center divers

Prunier au jardin









Fêtes de la Mirabelle à Metz : http://fetes.centerblog.net/93-

Bienfaits et vertus des pruneaux : http://sante100.centerblog.net/302-



Le prunier est un arbre fruitier de petite taille (3 à 8 m) qui pousse sous tous les climats tempérés et supporte des températures négatives jusqu'à -17 °C.

Sa floraison très décorative a lieu en mars ou avril. Les fleurs blanches apparaissent sur les rameaux de l'année précédente.

Selon les variétés, les prunes arrivent à maturité entre fin juin et septembre et se dégustent de mille et une façons.

Espèces et variétés du prunier

On estime à plus de 300 le nombre des variétés cultivées. On distingue arbitrairement les prunes de dessert et les prunes de séchage. Certaines sont autofertiles, mais la plupart produisent mieux en pollinisation croisée.

Toutes sont issues de Prunus domestica. Les principales familles sont :

  • Les quetsches ou prunes de Damas contenant peu de jus et très sucrées. Idéales pour la conservation séchée. (Aussi pour compotes, confitures, conserves…).

  • Les mirabelles, de la taille d'une grosse cerise, avec une chair ferme et sucrée, très parfumée (d'où son usage en pâtisserie).

  • Les reines-claudes, rondes, plus grosses que les mirabelles, avec un goût fin, souvent très sucrées, excellentes en fruit de table, mais aussi en confiture, conserve ou pâtisserie.

  • Les pruniers japonais surtout utilisés en production intensive.

  • Les prunelles, petits fruits astringents, poussant sur des arbustes épineux, le plus souvent sauvages. Traditionnellement utilisées pour produire des liqueurs ou eaux de vie.

Variétés précoces

Reine-claude rouge hâtive

 

  • Qualités du fruit et usages : Gros fruits ronds pourpres et savoureux.

  • Période de maturité : Maturité à partir de mi-juillet.

  • Qualités de l'arbre : Arbre de 3 à 5 m. Rustique jusqu'à -15 °C. Résistant à la moniliose, sensible à la rouille. Pollinisé par 'Reine-claude d'Oullins'.

Variétés semi-précoces

Reine-claude d'Oullins

 

  • Qualités du fruit et usages : Prune parfumée juteuse et sucrée.

  • Période de maturité : Récolte en août.

  • Qualités de l'arbre : Jusqu'à 8 m de haut. Arbre très rustique. Auto-fertile. Excellent pollinisateur.

Reine-claude dorée

 

  • Qualités du fruit et usages : Fruit de taille moyenne, doré à maturité. Chair ferme et juteuse.

  • Période de maturité : Récolte fin juillet, début août.

  • Qualités de l'arbre : Jusqu'à 7 m de haut. Rustique. Pousse jusqu'à 1 000 m d'altitude bien ensoleillé.

Mirabelle de Nancy

  • Qualités du fruit et usages : Petits fruits ronds jaunes au parfum exceptionnel. Usage pâtisserie, conserves.

  • Période de maturité : Maturité mi-août.

  • Qualités de l'arbre : Jusqu'à 8 m de haut. Très rustique. Auto-fertile, mais fructifie mieux en présence d'une reine-claude.

Variétés semi-tardives

Prune d'Ente

 

  • Qualités du fruit et usages : Gros fruit violet et allongé. À consommer frais ou séché.

  • Période de maturité : Maturité d’août à septembre.

  • Qualités de l'arbre : Taille adulte 4 m environ. Assez rustique. Bon pollinisateur et auto-fertile

Quetsche d'Alsace ou prune de Namur

 

  • Qualités du fruit et usages : Gros fruits allongés violets, fondants et parfumés.

  • Période de maturité : Maturité septembre.

  • Qualités de l'arbre : Arbre de 3 à 5 m de haut. Rustique. Auto-fertile.

Variétés tardives

Sainte-Catherine



  • Qualités du fruit et usages : Chair ferme, jaune et douce. À cuire.

  • Période de maturité : Maturité fin septembre.

  • Qualités de l'arbre : Jusqu'à 8 m de haut. Rustique, jusqu'à -20 °C. Auto-fertile.

Reine-Claude tardive de Chambourcy

 

  • Qualités du fruit et usages : Fruit vert et doré à chair jaune fondante très parfumée et sucrée.

  • Période de maturité : Maturité fin septembre.

  • Qualités de l'arbre : Arbre de taille moyenne. Assez rustique. Nécessite une situation bien exposée. Auto-fertile.

Plantation du prunier

 

Les pruniers font partie de ces arbres qui embellissent le paysage. Ses fleurs délicates sont blanches. Le prunier apporte aussi beaucoup de fraîcheur.

Pouvant faire, pour les plus grands, de 6 à 8 m de haut et de 3 à 4 m de large, il faut lui prévoir un emplacement suffisant pour le voir s'épanouir pleinement.

Même s'il s'agit d'un arbre plutôt facile à planter (surtout en formes libres), vous devez cependant respecter quelques conditions pour obtenir de bons résultats. Pour sa culture, il lui faut un environnement ensoleillé même s'il est réputé rustique.

Où planter le prunier

Le prunier aime le soleil direct et être à l'abri des vents forts. De plus, il ne craint pas le froid (jusqu'à -17 °C) et peut être cultivé en altitude (1 000 m).

Quand planter le prunier

Vous devez planter le prunier entre novembre et mars lors du repos de la végétation, qu'il produise des quetsches, des mirabelles ou des reines-claudes.

Vous pouvez le planter durant tout l'hiver, à condition que le sol ne soit pas gelé, ni détrempé ni encore recouvert de neige.

Comment planter le prunier

La première étape consiste à bien préparer le terrain pour assurer à votre prunier une reprise rapide. Vous devez l'installer en situation ensoleillée. La nature du terrain doit être légère, profonde, drainante, riche, un peu acide et surtout sans humidité stagnante.

  • Faites un trou de plantation de 80 cm de côté minimum sur autant de profondeur ou du double du volume de la motte ou des racines.

  • Pour décompacter le sol, binez le fond du trou. Changez la terre extraite si elle est de mauvaise qualité et remplacez-la par une bonne terre de jardin. Vous pouvez aussi ajouter du terreau, de la tourbe ou du sable, ainsi qu'un bon seau de fumier déshydraté, 2 ou 3 poignées d'engrais pour arbres fruitiers ou de corne torréfiée. Le mélange doit être homogène, il vous faut donc bien le brasser.

  • Légèrement décalé par rapport au centre du trou, plantez un piquet comme tuteur avant de commencer à remplir le trou de terre.

  • Au centre du trou, placez l'arbre en faisant en sorte que la base du tronc soit au niveau du sol sans être enterrée (le collet se repère grâce au bourrelet à la jonction du tronc et des racines). Retenez que si vous achetez un arbre à racines nues, vous devrez rafraîchir au sécateur l'extrémité de celles-ci et bien les répartir sur toute la surface du trou.

  • Lorsque vous rebouchez le trou, prenez soin de bien tasser la terre au fur et à mesure. Ceci pour éviter la formation de poches d'air néfastes pour la reprise.

  • Créez autour de l'arbre une cuvette de terre que vous remplirez entièrement d'eau (de 30 à 50 litres). L'arrosage abondant permet également d'améliorer le tassement de la terre.

  • Sans trop serrer les liens, attachez le tronc au tuteur.

  • Taillez les rameaux à environ 25-30 cm de longueur par rapport au tronc (de préférence au-dessus d'un bourgeon placé vers l'extérieur de la ramure). Ne conservez que les branches les mieux placées.

Info : si vous ne plantez qu'un seul prunier, choisissez une variété autofertile comme le prunier d'Ente, le 'Mirabelle de Nancy' ou le 'Quetsche d'Alsace'. Si vous en plantez plusieurs, n'hésitez par à mélanger les variétés afin de stimuler la pollinisation et donc la fructification. Dans ce cas, pour l'aspect esthétique, plantez les arbres distants de 6 à 7 m avec une disposition en carré, rectangle ou quinconce.

Culture et entretien du prunier

Besoins en eau

Le prunier est facile à cultiver mais demande quelque attention durant les deux premières années suivant la plantation, période où il a besoin d'apports d'eau très régulièrement (un seau par semaine). Après, il se contente généralement des précipitations naturelles.

Retenez cependant qu'il n'aime pas la terre trop sèche. Les signes de déshydratation se remarquent lorsque ses feuilles ou ses fruits tombent prématurément. Sachez que l'eau de pluie lui est très bénéfique.

Conseil : en cas de grande sécheresse, arrosez le soir ou le matin après avoir biné la terre au pied de l'arbre. Après l'arrosage, paillez le pied avec des végétaux secs (écorces, feuilles mortes, paille, etc.).

Faire un paillage

Besoins en engrais

Généralement, le prunier trouve seul sa nourriture dans le sol (terre ordinaire et profonde de jardin). Un apport de fumier en automne et d'engrais pour arbres fruitiers (contenant du potassium) au printemps lui est très bénéfique, vous assurerez ainsi sa fructification.

En cas de carence, ses feuilles jaunissent et ses fruits restent petits.

Conseil : rappelons qu'à la plantation, un apport en azote (corne broyée) à décomposition lente l'aidera à démarrer en douceur et à développer sa ramure.

Taille du prunier

Le prunier est un arbre capricieux, difficile à maîtriser. On distingue deux sortes de taille :

  • La taille de formation, avant l'entrée en production de l'arbre.

  • La taille de fructification, qui a lieu en automne.

La taille de formation

Vous effectuerez la taille de formation avant que l'arbre ne soit productif, soit durant les 3 années suivant la plantation du prunier.

L'objectif est de donner un port optimal à l'arbre : hauteur du tronc, nombre et orientation des branches charpentières… Soyez particulièrement attentif à vos interventions réalisées lors des deux premières années car elles sont déterminantes pour la structure définitive de l'arbre.

N'omettez pas, après la taille, de badigeonner le tronc et les plaies afin de favoriser la cicatrisation et de protéger l'arbre des maladies. Utilisez pour cela un mastic cicatrisant.

La taille de fructification

C'est ainsi qu'on appelle l'opération de taille d'automne. Elle a pour objectifs :

  • d'entretenir le port que vous aurez donné à votre prunier lors de sa taille de formation en supprimant le bois malade ou mort ;

  • d'entretenir et renouveler les branches fruitières qui vous permettront d'obtenir une production de qualité ;

  • d'éclaircir le centre de l'arbre pour que la lumière puisse y pénétrer suffisamment ;

Le prunier réagit vivement et de façon anarchique aux opérations de taille. Les premières années, laissez-le s'installer sans intervenir. Après quelques années de production, lorsque l'arbre commence à vieillir, supprimez, tous les 4 ou 5 ans, les vieux rameaux retombants.

Les années de forte production, éclaircissez les fruits.

Info : comme tout fruitier, le prunier est sensible aux maladies, réalisez donc des coupes bien lisses avec des lames bien aiguisées pour le sécateur. Pour les branches plus grosses, utilisez une scie.

Maladies, nuisibles et parasites

Comme tous les arbres fruitiers, le prunier a besoin de soins attentifs pour prévenir les attaques de ravageurs, pucerons, insectes et cochenilles. Parmi les maladies principales du prunier, nous retrouvons : la rouille, la sharka et le chancre du prunier.

Comme pour d'autres fruitiers, moniliose, capsocarpe du prunier, pucerons, araignées rouges et chancre bactérien peuvent également attaquer le prunier.

La rouille

Elle peut provoquer des dégâts importants notamment sur la production des fruits. Elle est favorisée par les périodes de pluies printanières.

Si vous observez sur les feuilles de petites pustules de couleur rouille à brun foncé sur la face inférieure des feuilles et de petites nécroses jaunes sur la face supérieure, il vous faut réagir très vite.

Les feuilles chutent prématurément et les fruits ne mûrissent pas normalement. L'aoûtement des bois peut en être également perturbé. La rouille intervient généralement de fin avril à mi-juillet et se rajoute au risque de moniliose (champignon) en juin.

En prévention, au gonflement des bourgeons et à la chute des pétales, traitez avec une solution cuprique. Recommencez 3 semaines après le dernier traitement.

Le chancre

Le chancre n'est pas une maladie propre au prunier. Nous la retrouvons notamment, pour d'autres fruitiers, chez le pommier et le cerisier.

Reconnaissable, cette maladie affecte l'écorce sous forme d'une tache brune et concave qui s'étend rapidement sur le tronc ou sur les branches. La maladie s'accompagne généralement de crevasses, de boursouflures, de bourrelets et autres déformations de l'écorce qui se nécrose, contaminant à son tour le bois sous-jacent. Vous pourrez aussi observer des écoulements de gommes dorées.

Attention : les chancres peuvent détruire un arbre entier, s'ils s'attaquent au tronc ou à plusieurs grosses branches.

  • En prévention, vous pouvez traiter l'ensemble de l'arbre à la bouillie bordelaise. L'opération est à réaliser en fin d'été et au début d'automne.

  • Si l'infestation est installée et qu'elle a pris trop d'ampleur, mieux vaut couper l'arbre afin d'éviter que la maladie se propage aux arbres avoisinants.

  • Si seule une grosse branche est atteinte, vous pouvez toujours essayer de cureter soigneusement le chancre en grattant bien l'écorce et le bois jusqu'à atteindre les parties saines de la branche. Appliquez sur la plaie un fongicide et du mastic cicatrisant et traitez l'ensemble de l'arbre à la bouillie bordelaise. Si la branche est trop atteinte, il vous faudra la couper et la brûler.

La sharka

Cette maladie (virus) trouve son origine en Bulgarie où son nom signifie « variole ». C'est en 1916, près de la frontière bulgaro-yougoslave, qu'elle a été découverte sur quelques pruniers pour se propager très vite vers les vergers des pays voisins. Elle peut atteindre également d'autres arbres fruitiers à noyau tels que pêcher, l'abricotier…

Bon à savoir : la sharka ne représente pas de danger pour la santé des humains ou des animaux.

La sharka affecte énormément le rendement de la récolte. Les fruits, impropres à la consommation, présentent des difformités, des marques colorées et un goût très acide. Feuilles, fruits, rameaux de bois et noyaux sont touchés. La maladie se transmet par le biais des pucerons ainsi que par le greffage, le surgreffage et par le transfert de plants infectés.

Note : son retentissement économique en Europe a entraîné la recherche de création de variétés résistante (OGM et autres).

Le seul traitement efficace consiste à arracher et brûler les arbres atteints car le risque de dissémination de la maladie est très important.

Il faut également créer autour de la zone contaminée un cordon sanitaire en arrachant les autres espèces végétales, véritables réservoirs viraux de la sharka.

Pour tenter de prévenir l'apparition et l'extension de la sharka dans un verger, prenez soin de :

  • repérer en hiver les arbres qui pourraient être atteints puis les arracher avant l'apparition des pucerons vecteurs ;

  • n'utiliser que des plans sains (qu'ils soient greffés ou directs) ;

  • traiter ces plans sains contre les pucerons dès les premières apparitions éventuelles.

Si malgré tout vous constatez l'apparition de cette maladie sur vos pruniers (ou aussi sur vos pêchers ou abricotiers), n'hésitez pas étant donné sa contagiosité, à la déclarer sans tarder auprès des techniciens concernés de la chambre d'agriculture de votre département.

Info : cette maladie dévastatrice peut être confondue avec diverses carences ou avec la fausse sharka, une autre maladie virale due au virus des taches foliaires chlorotiques du pommier, qui n'atteint aussi que certaines variétés de pruniers chez qui elle est moins répandue. Seuls un professionnel expérimenté, technicien agricole ou pépiniériste pourra vous aider à faire la différence.

Récolte des prunes

Quand et comment récolter les prunes

Il vous faudra attendre à 7 ans après la plantation d'un prunier pour profiter d'une récolte.

  • Selon les variétés, prunes précoces, semi-précoces, semi-tardives ou encore tardives, la récolte peut s'étendre de fin juin à mi-septembre.

  • Le fruit se récolte mûr car une fois cueillie la prune ne mûrit plus. C'est-à-dire que la récolte peut commencer lorsque le fruit se détache facilement.

  • Pour la cueillette, utilisez une gaule ou encore un escabeau ou une échelle double.

  • Il faut souvent procéder à plusieurs passages (cueillettes). Évitez de laisser toutes les prunes sur l'arbre sans étayer les branches les plus chargées car elles pourraient fendre sous le poids des fruits.

Attention : le temps de la récolte ne dure pas plus de 2 semaines environ. Le fruit évolue vite et attire les guêpes. Vous devez ramasser les fruits pourris tombés au sol afin d'éviter la propagation des champignons (moniliose) d'une année sur l'autre.

La conservation de la prune

La prune est certes un fruit de bouche mais elle se déguste et se conserve aussi en sirop, en confiture et en eau de vie.

  • La mirabelle, très énergétique et source de vitamines, ne se conserve pas plus de trois jours à température ambiante. Vous pouvez en revanche la congeler après l'avoir lavée, séchée et dénoyautée. On en fait d'excellentes confitures ou encore des compotes mais aussi de l'eau-de-vie. On la retrouve aussi en pâtisserie et même en coulis pour accompagner des gâteaux. Elle entre aussi volontiers dans la préparation de plats principaux pour faire caraméliser du gibier, de la volaille ou de la viande blanche.

  • La prune d'Ente est plus connue sous le nom de « pruneau d'Agen ». Sa chair verdâtre est juteuse et très sucrée. Cette variété est excellente pour les fruits séchés.

  • La quetsche, reconnaissable à sa forme oblongue, est la plus tardive des prunes mais aussi la plus volumineuse. Sous sa robe violette, elle cache une chair ferme, sucrée, juteuse, d'un jaune d'or foncé. Elle se consomme crue, en sirop, en compote, en confiture, en mendiant en sorbet et se marie très bien aux épices. Dans les recettes sucrées comme salées, elle fait toujours honneur.

  • La reine-claude, quant à elle, est une prune au goût de miel. Sa chair juteuse, sucrée, parfumée et sa peau fine en font un fruit délicieux à croquer. On la conserve seulement quelques jours dans un compotier mais vous pouvez aussi la congeler. Vous l'aimerez fraîche, cuite en compotes, coulis, en crumbles, clafoutis, charlottes, en sorbets, en confiture, en conserve et en eau-de-vie.

Diviser le prunier

Si votre prunier a tendance à drageonner, récupérez les jeunes pousses au printemps en coupant un bout de racine et en évitant de blesser la plante mère.

Ce mode de multiplication vous donnera une espèce identique à celle du pied mère. Attention toutefois, ce nouvel arbre aura tendance à drageonner à son tour. En pratique :

  • Faites le tour du drageon avec une bêche. Dégagez la terre pour pouvoir accéder aux racines.

  • Avec un sécateur, coupez la racine qui relie le drageon au pied mère.

  • Récupérez le drageon et un bout de racines qui doit impérativement posséder suffisamment de radicelles pour se nourrir.

  • Une fois la division effectuée, placez le drageon en pot pour de meilleurs soins.

  • L'automne ou le printemps suivant, vous l'installerez en pleine terre protégé d'un petit grillage.

Planter un noyau de prune

Planter un noyau de prune est une méthode simple et économique.

  • En début ou fin d'été (au moment de la récolte), mettez un noyau de prune en pleine terre.

  • Vous obtiendrez ainsi l'année suivante un pied franc vigoureux sur lequel il vous suffira de greffer la variété de votre choix ou que vous pourrez laisser fructifier pour avoir la surprise d'une nouvelle variété.

Info : vous pouvez aussi procéder par stratification de noyaux mais la méthode est un peu plus compliquée que le semis qui est d'une simplicité enfantine.

Conseils écologiques

Pour protéger le prunier, n'hésitez pas en prévention à pratiquer des pulvérisations de purin prêle et d'ortie qui vont renforcer les défenses de l'arbre et l'aider à lutter préventivement contre les maladies fongiques.

Un paillage au pied de l'arbre évite la pousse des mauvaises herbes, protège les racines du froid l'hiver et de l'évaporation de l'eau l'été.

Faire et utiliser un purin d’orties

Un peu d'histoire…

Il est difficile d'établir avec certitude l'origine du prunier (famille des Rosacées). Il semblerait que le prunier sauvage abondant dans les haies ne soit pas l'ancêtre unique des pruniers actuels. D'autres types venus de Grèce et d'Asie Mineure sont intervenus.

La culture du prunier remonte à des lustres. Les Égyptiens puis les Étrusques, les Grecs et les Romains en étaient friands et connaissaient, déjà à l'époque, la technique de la prune séchée. On la retrouve d'ailleurs dans les tombeaux égyptiens comme provision pour l'au-delà. Les médecins grecs, romains et arabes conseillaient sa consommation. Hérodote, Pline l'Ancien, Hippocrate, Galien, Avicenne font partie des nombreux auteurs qui en faisaient état dans leurs ouvrages.

Sous l'impulsion des Grecs et des Romains, le prunier s'établit dès l'Antiquité sur tout le pourtour méditerranéen. Une douzaine de variétés de prunes était connue des Romains. Chez nous, la culture du prunier se développa dans la première province romaine de la « Narbonnaise ». Dès le Moyen-Âge, la prune devint le fruit de prédilection des Espagnols puis des Français.

Plus tard, les moines bénédictins de l'abbaye de Clairac (près d'Agen) hybrident des pruniers locaux avec des plans de pruniers de Damas ramenés de Syrie. C'est ainsi qu'est né le prunier d'Ente et que l'on obtint par séchage au soleil les premiers pruneaux d'Agen. Après le terrible hiver de 1709, la production de la prune d'Ente quitta peu à peu le Quercynois pour venir s’étendre à tout le Sud-Ouest.

À la Renaissance, la prune fait partie des fruits les plus appréciés. L'une des variétés prend le nom de « reine-claude », en l'honneur de l'épouse de François 1er qui s'en délectait.

Aujourd'hui, on retrouve dans le Nord-Est la mirabelle et la quetsche, et dans le Sud-Ouest la reine-claude, la prune d'Ente ainsi que des variétés américano-japonaises. Les plus grands producteurs de prunes demeurent l'Italie, la France et l'Allemagne.